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Triathlon l'Aiguillon by Gina acte II

L’Aiguillon-sur-Mer : « prise deux ». Et oui, l’édition 2017 du Triathlon Open Distance M de Sud-Vendée ne s’est pas passée comme j’aurais voulu. Normalement à l’aise dans l’eau, je me suis néanmoins trouvée dans une véritable machine à laver au départ de la natation. Prise entre la horde masculine qui avançait de la gauche et les filles qui serraient de la droite, impossible d’avancer, impossible de m’écarter. Le cardio montait, j’avais du mal à respirer, je commençais à paniquer, puis je paniquais parce que je paniquais ! Des petits points noirs commençaient à obscurcir ma vue, puis… ma course s’est terminée avec un petit tour en bateau et une visite à l’équipe médicale sur site. Une fin peu glorieuse pour ma première tentative à un M !

Malgré le fait que 2018 a été plutôt consacrée pour la préparation du trail des 45km de l’Île d’Yeu, je voulais absolument vaincre le spectre de l’incident « L’abandon à l’Aiguillon » de l’année précédente. J’étais alors de retour et prête à prendre ma revanche pour cette édition ! Dès mon arrivée, l’après-midi s’annonçait plutôt bien : un grand soleil, pas trop de vent pour la partie vélo et un bon petit groupe de copines du club qui courraient aussi. De plus, le M de l’Aiguillon est un « petit M » : 1,2km de natation (sortie à l’australienne mi-chemin), 30km de vélo (sans drafting) et 7,5km de course à pied sur un parcours plat et sans trop de relances. De quoi se faire plaisir un dimanche après-midi !

Je me suis donc installée dans le parc à vélo, j’ai enfilé ma combi, puis c’était parti pour la ligne de départ. Cinq, quatre, trois, deux, un… et j’étais dans l’eau. Cette fois, j’avais la place, je pouvais nager comme je voulais… j’avais retrouvé mon « mojo » ! Un aller-retour de 600m, une petite sortie à l’australienne, puis c’était reparti pour un autre 600m. Je me croyais plutôt tranquille, mais je suis quand même sortie de l’eau avec le pied en sang… Aucune idée comment, mais avec moi il n’y a pas de course sans au moins une petite anecdote.

T1 : toujours un moment d’angoisse pour moi suivant deux incidents précédents où je me suis coincée dans ma combi… ouf, pas cette fois ! J’ai couru avec mon vélo jusqu’à la sortie du parc, me disant pour l’énième fois qu’il fallait vraiment que j’apprenne comment le monter avec mes chaussures déjà dessus. Bon, ça sera pour 2019 maintenant. Trois boucles de 10km m’attendaient. Vers la moitié de la première boucle on rencontre un demi-tour très serré, puis… aïe, d’où est venu ce vent ? Le retour n’allait pas être si facile que l’aller. Sans drafting, il n’y aurait pas de répit non plus. J’ai joué avec les vitesses pour m’assurer que mes jambes soient toujours là pour la partie CAP et essayer de garder le rythme. Ce n’était pas évident vu qu’à chaque demi-tour, le vent soufflait de plus en plus fort !

Le retour au parc à vélo était le bienvenu, mais le répit était court. Il n’y avait que trois boucles de 2,5km en course à pied entre moi et la fin de la course et j’étais pressée de prendre ma revanche. J’appréhendais néanmoins cette dernière épreuve, les courtes distances n’étant pas mon fort. C’est souvent difficile à expliquer qu’on peut courir volontiers pendant plusieurs heures en endurance, mais craindre 7,5km « rapide ». Comme prévu, le premier kilomètre était le plus dur, mes jambes croyaient qu’elles étaient toujours en train de pédaler. Mais l’ambiance était à la hauteur, avec des encouragements du public et d’autres coureurs de Tri Véloce que je croisais sur le parcours. Préférant les longues distances, à 5km j’avais enfin retrouvé ma forme et ironiquement ma troisième boucle du parcours me semblait la plus facile ! Je pensais déjà à retrouver mes camarades au ravito… la ligne d’arrivée approchait… et avec un dernier petit effort, je l’ai franchie avec un grand sourire.

Gina

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