Ma première fois au Tri Véloce par Clément Betout !
Il fallait bien un titre accrocheur pour vous motiver à lire mon article, mais c’est bien de mon tout premier triathlon sous les couleurs du Trivéloce dont il est question ici.
Enfin « sous les couleurs », dans la pratique pas vraiment puisque suite à une erreur dans la commande des combinaisons tri-fonction je me retrouve à devoir attendre la 2ème commande de la saison pour recevoir la mienne. J’hésite donc à me rendre à La Roche sur Yon en ce beau dimanche 14 mai 2017 car personne ne pensera à me prendre en photo sans ma belle combi Rouge et Noir du club, mais après tout tant pis pour la postérité et puis après tout, sur place on n’aura pas le même maillot mais la même passion !
Me voilà donc rendu sur le site grâce à mon covoiturage du jour avec Fred (qui d’ailleurs aura été tellement rapide en course que sa puce n’a pas eu le temps de flashé les bornes. Un super record pour lui mais sans aucun temps officiel du coup).
Il fait beau, beaucoup de monde présent, dont les Trivoléciens qui ont carrément créé un stand officieux sur le parking, avec camionnette officielle et oriflamme du club : la grande classe !
Bref, il est temps d’aller se placer sur le parcours à vélo après quelques aller et retour pour rechercher tout ce que j’ai oublié dans la voiture et dont je me rends compte au fur et à mesure, (mon porte-dossard, ma puce, ma paire de running, mes lunettes, mon vélo – euh non, ça j’y ai pensé du premier coup). Merci Fred pour ta patience !
Je suis enfin prêt à partir sur la ligne de départ….où je me dis que 293 concurrents ça fait vachement de monde sur pas beaucoup d’espace du tout quand même ! Connaissant mon niveau de bébé-nageur en natation, je préfère laisser les 292 meilleurs cadors de la course se placer devant moi et je m’installe derrière le troupeau à l’abri des vagues.
Le départ est donné, et même derrière la meute ça nage dans tous les sens. Je m’accroche pour suivre le mouvement sans boire la tasse et je donne tout ce que j’ai, sans même remarqué que le scratch mal positionné de ma combinaison de nage est en train de littéralement me cramer le cou ! Je m’en rendrais compte à mon retour à la maison, quand ma femme remarquera ce qu’elle croit être…un suçon : vive le sport !
Bref, je sors de l’eau un peu fatigué mais assez content de moi et me voilà prêt à me changer pour la « ballade » à vélo qui m’attend maintenant…..sauf que c’était sans compter sur ma p*$# !% de combinaison de nage que je n’arrive pas à enlever !! Je cherche partout le scratch qui ne veut plus se détacher, j’essaye de tirer comme une mule sur les manches pour me débarrasser de cette tenue bien encombrante mais rien n’y fait ! Pendant tout ce temps où je continue à me débattre contre moi-même, je remarque juste à côté de moi l’œil perplexe de Cyrille A qui est cloué au sol par une crampe ! Sur le coup je me dis qu’il doit me trouver bien ridicule. Mais en même temps, comme je ne porte pas les couleurs du club, je garde espoir qu’il ne me reconnaisse pas, et ainsi que ce moment grotesque reste entre nous. Pour la petite histoire, l’espoir est vite douché dès l’entrainement de course du mardi d’après : il m’avait quand même bien reconnu !...
Bref, 3min14sec plus tard je pars enfin sur mon vélo ! – Pour ceux à qui ça ne parle pas, avec ce temps-là je suis rentré dans le Top 20 des pires transitions de la compétition du jour. D’ailleurs j’y pense, cela aurait-il un lien avec ma tenue au couleur du club qui n’est jamais arrivé ?...
Me voilà donc parti sur mon vélo, au taquet pour remonter mes places en retard ! Les jambes ne tournent pas vite- il faut dire que je me suis fracturé la clavicule mi-octobre et que je n’ai fait qu’1 seul entrainement vélo avec le club de toute la saison ! – mais l’avantage quand on part de très très loin, c’est qu’il y a toujours des athlètes en souffrance qu’on peut doubler. Je me prends donc pour un super cycliste en grappillant les places les unes après les autres et le moral est donc au top !
Transition n°2 : n’ayant pas de pédales automatiques, et ayant déjà mes baskets aux pieds, je pose mon vélo et je n’ai qu’à partir ! Stop. Non, si j’avais fait ça ça aurait été trop facile. J’ai maintenant une réputation des transitions toutes pourris à honorer ! Je m’arrête donc un peu, je bois à ma gourde tranquillement…et j’entends que le speaker officiel annonce que le 14ème triathlète est en train de franchir la ligne d’arrivée !!! Bon allez, j’arrête les conneries et je pars courir.
La course se passe bien. Même si j’ai l’impression d’avancer à rien par rapport à mes vitesses de fractionnés des entrainements du mardis soir, mais je continue à doubler des triathlètes donc moralement ça fait toujours plaisir. Et puis en attendant le paysage est très sympa à regarder. Je finis ma 1ère boucle avec des camarades du Trivéloce qui me reconnaissent et m’encouragent sur le bord de la route : merci à eux !
Je pars donc pour la 2ème et toute dernière boucle de la soirée. Entretemps la majorité des participants a déjà terminé, les spectateurs ont quitté la course et le marquage du parcours de la course commence même à partir lui-aussi. Je me dis qu’il faut que j’accélère franchement, sinon Fred mon covoitureur ne m’attendra pas pour repartir sur Nantes. Heureusement la ligne d’arrivée approche à plus grand pas quand on sprint, et je termine la course finalement très content de mon épreuve ! C’est le principal.
J’arrive donc à la buvette où tous les Trivélociens sont déjà là depuis au moins un bon quart d’heure, et là horreur….ils ont tout bouffé et bu à la buvette !!! Heureusement, je profite du grand écran où sont affiché les résultats en live pour que tout le monde scotch dessus et que l’organisation réalimente la buvette…et je fini par bien rentabiliser mon inscription, ouf ! Pour finir, avec les Trivélociens ont refait le match puis chacun repart doucement chez soi. Je rentre aussi chez moi et je me dis, en repensant à tout mon après-midi, que j’ai passé un super moment. C’était mon 1er triathlon avec le Trivéloce, mais ce ne sera sûrement pas le dernier!!!
